Chronicles Of Smiles and Tears

 Incendies...criminels, bienentendu!

Comme vous le savez probablement tous, cet été, la Grèce a été grièvement touchée par les incendies...

Surtout dans le Péloponnèse, régions essentiellement rurale, où des nombreuses familles ont tout perdu (proches, maison, terres, animaux)...et plus généralement, des hectares de végétation, de forets encore sauvages.

Mais moi je vais vous parler du début de cette épidémie, aux abords d'Athènes, où j'étais aux premières loges.

Voyez l'ampleur du front...en plus, de nuit les avions ne pouvaient pas intervenir.

C'était avant de partir en vacances, une chaude nuit de juin (le 28 il me semble), on savait que sa brûlait déjà du coté de Salamine, mais quelle ne fut notre surprise et notre effrois lorsque, léchant la crête du Mont Parnassos, 10km devant chez nous, d'immenses flammes sont apparurent colorant de leur halo infernal le ciel nocturne.

Déjà durant la journée, d'épais et suspicieux nuages avaient tourné dans le ciel comme des oiseaux de mauvaise augure.

Les lumières que l'on voit à droite sur la montagne, sont les lumières du Casino qui a du etre evacué d'urgence...mais...il n'a pas brulé...

La nuit nous a permis de voir l'intensité dramatique de la chose: des flammes de 2 m se détachaient sur le ciel sombre, on pouvait même apercevoir des arbres entiers se faire dévorer pas l'incendie insatiable.

Une belle, vielle, et sauvage foret et tous ses habitants ce sont fait, cette nuit-là et les suivantes, réduire à l'état de cendres, fumée et lames.

Tous? Non, et maintenant on peut entendre la nuit les hululements des chouettes rescapées nichées dans les fourrés non loin, le jour quelques perdrix traversent les jardins.

Pendant plusieurs semaines suivant ce drame, des cendres ont plu, et ont recouvert tout aux alentours.

Mais le pire n'est pas là… Le pire c'est produit lorsque nous n'étions plus là… le reste des forets de l'attique s'est consumée…

Jusqu'à 250m de chez moi tout est noir, tout est mort… même quelques maisons y sont passées, d'autres n'ont eu que le jardin de touché…

Mais la foret n'est plus.